Chère Laure,
J'ai eu la chance d'assister hier mercredi 21 à une conférence de Claude Reichman dans une réunion de mon club XXXXXX à Paris (je ne mets pas le nom du club, il s'agit d'une association à but humanitaire, très connue, qui agit dans le monde entier).
En moins d'une demi-heure Claude Reichman a exposé, à un auditoire à la fois surpris et intéressé, son sujet favori, la fin du monopole de la Sécurité sociale en France. En effet, c'est un sacré changement qui s'annonce, la Sécu faisant partie de notre paysage français presque autant que la tour Eiffel ! Il a rappelé son action, les résultats obtenus jusqu'ici, et ce qui est en cours (par exemple l'assignation en justice de l'Urssaf pour information mensongère).
Pas de doute, c'est un libéral, le mot "liberté" est revenu souvent dans sa bouche. Avec quelques piques contre les gouvernements précédents (on sent qu'il n'a pas aimé Jospin) et le gouvernement actuel (la France qui reste un pays collectiviste - le parallèle avec l'ex-Union soviétique est loin d'être exagéré - le gouvernement qui tenterait d'influencer les juges au mépris de la séparation des pouvoirs, etc.).
Il a invité les membres de notre club (médecins, chefs d'entreprise, avocats, etc.) à faire jouer cette nouvelle liberté et à la faire connaître. Il estime qu'Internet est un vecteur d'information capital comparé à la presse qui ne fait pas son travail (bien que ce soit en train de se débloquer depuis peu, et que la presse et les médias soient maintenant en train de courir après Internet !).
Réactions de la salle : un médecin, surpris de ne pas avoir lu l'information dans les revues qu'il reçoit habituellement, et qui semble opposé à la fin du monopole de la sécu "à cause de la solidarité". Reichman a eu les mots qu'il fallait pour séparer le sujet de l'assurance de celui de la solidarité (comme tu l'as fait aussi dans ton blog), la solidarité ne pouvant servir de justification au gaspillage.
Réaction d'un autre médecin, qui lui cotise deux fois (je ne pouvais pas le croire !) une fois en tant que médecin libéral, et une autre fois en tant que salarié d'une clinique. Reichman lui a expliqué qu'il pouvait arrêter de cotiser en tant que libéral et qu'il suffisait de demander à son employeur de ne plus cotiser comme salarié.
A ce propos, l'employeur a un devoir de satisfaire la demande du salarié de ne plus cotiser, sans quoi il s'agit d'extorsion de fonds.
Bref, ce fut très intéressant. Je crois que pour que le message passe, il faudra affronter d'abord le scepticisme ou l'indifférence des personnes concernées, puis l'ignorance ou la nonchalance voulue des employeurs, et enfin la mauvaise foi des organismes en place qui veulent surtout que rien ne change. C'est un véritable changement dans la tête des gens, il faudra du temps pour qu'ils admettent ça.
22.7.04
Conférence
Cette fois je transcris le courriel d'un lecteur, qui a la chance d'avoir des entrées que je n'ai pas...
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1 commentaire:
Excellent compte-rendu!
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